This brief summarizes research conducted in December 2022 on gender-based violence (GBV) in Cité Soleil, an impoverished, high-density commune of Port-au-Prince, Haiti. GBV – and sexual violence, in particular – has escalated dramatically in Port-au-Prince in recent years, as gangs have multiplied and taken greater control over communities, local economies and many aspects of daily life. Clashes between armed gangs, including attempts to take over territory, have severely affected security, particularly for women and girls.
A report by the UN Office of the High Commissioner for Human Rights (OHCHR) and the UN Integrated Office in Haiti (BINUH), published in October 2022, documented how gangs have used rape and other forms of sexual violence in their quest for power and to instill fear in communities. Meanwhile, a breakdown in public safety across Port-au-Prince is a risk factor associated with increasing levels of GBV and reduces the ability to respond in an effective way.
This brief focuses on research collected in and around Cité Soleil (in the areas of Brooklyn, Sarthe and Village des Rapatriés), using a questionnaire, focus groups and a round table discussion. The study assesses five aspects of vulnerability: safety, legal protection, mental well-being, economic empowerment and education. This research was undertaken under very difficult conditions, and with a high degree of sensitivity to the subject matter and involvement of participants.
This brief offers insight into the current state of GBV in Cité Soleil and identifies potential areas of support for donors and organizations interested in improving the situation. It offers three overarching recommendations, as outlined in the conclusion: building the capacity of institutions that women trust, identifying the ways women organize locally, and developing cross-sector cooperation.
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La présente note est une synthèse de l’enquête sur la violence basée sur le genre (VBG) menée en décembre 2022 à Cité Soleil, une commune défavorisée et densément peuplée à la périphérie de Port-au-Prince, en Haïti. Ces dernières années, la VBG, et la violence sexuelle en particulier, ont très sensiblement augmenté à Port-au-Prince avec la multiplication des gangs et leur prise de contrôle des quartiers, des économies locales et de nombreux aspects de la vie quotidienne. Les affrontements entre bandes armées, et les tentatives de prise de contrôle des territoires, ont sérieusement nui à la sécurité, en particulier à celle des femmes et des jeunes filles.
Il ressort d’un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), publié en octobre 2022, que les gangs s’appuient sur le viol et d’autres formes de violence sexuelle pour prendre le pouvoir et instiller la peur dans les quartiers.1 La disparition graduelle de toute forme de sécurité publique à Port-au-Prince est, par ailleurs, un facteur de risque associé à l’augmentation des niveaux de VBG et un frein à la mise en place de mesures de rétorsion efficaces.
La présente note se concentre sur l’enquête effectuée à Cité Soleil et dans ses environs (dans les secteurs de Brooklyn, Sarthe et de Village des Rapatriés) en s’appuyant sur un questionnaire, des groupes de discussion et une table ronde. L’étude évalue cinq aspects de la vulnérabilité : la sécurité, la protection juridique, le bien-être mental, l’autonomie économique et l’éducation. Elle a été entreprise dans des conditions très difficiles, d’autant que le sujet est très sensible et touche directement les participants.
La présente note offre non seulement un aperçu de l’état actuel de la VBG à Cité Soleil, mais identifie également des domaines potentiels dans lesquels les donateurs et les organisations désireuses d’améliorer la situation pourraient intervenir. Elle propose trois recommandations générales, reprises dans la conclusion : renforcer les capacités des institutions auxquelles les femmes font confiance, identifier la façon dont les femmes s’organisent localement et développer la coopération intersectorielle.