Motorbikes are one of the most widely trafficked commodities in the Sahel, deeply embedded in the Sahelian criminal economy. These trafficking networks are a crucial source for armed groups, particularly in the face of growing restrictions on trade.
State authorities have attempted to counter the ability of Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) and Islamic State Sahel (IS Sahel) ability to use motorbikes, albeit with limited success. Nevertheless, Mali, Niger, Burkina Faso, and now most recently Benin, have relied on a range of motorbike bans: limiting the types of motorbikes that can be used in a specific area, limiting the hours in which they can be driven and/or banning the sales or imports of motorbikes. Although, there is little evidence to suggest that these motorbike bans are inhibiting either armed group activity or their ability to obtain motorbikes.
This report examines how motorbikes are drivers of stability and instability in the Sahel region of West Africa.
Specifically, it examines how variants of motorbike crime contribute to destabilization at a local economic level and in the broader Sahelian conflict. In that regard, the practices of motorbike theft and trafficking are examined. The involvement of the Sahel’s armed groups in trafficking is closely explored, and it is argued that motorbike trafficking is critical to the operations and mobility of JNIM and IS Sahel.
Les motos sont l’une des marchandises les plus largement trafiquées au Sahel, profondément insérées dans l’économie criminelle sahélienne. Ces réseaux de trafic représentent une source cruciale pour les groupes armés, en particulier face aux restrictions commerciales croissantes.
Les autorités étatiques ont tenté de contrecarrer la capacité du Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) et de l’État Islamique du Sahel (IS Sahel) à utiliser des motos, quoique avec un succès limité. Néanmoins, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, et maintenant le Bénin le plus récemment, ont compté sur toute une série d’interdictions de motos : limiter les types de motos qui peuvent être utilisés dans une zone spécifique, limiter les heures pendant lesquelles elles peuvent être conduites et/ou interdire la vente ou l’importation de motos. Cependant, il y a peu de preuves pour suggérer que ces interdictions de motos inhibent soit l’activité des groupes armés, soit leur capacité à obtenir des motos.
Ce rapport examine comment les motos sont des facteurs de stabilité et d’instabilité dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest.
Plus précisément, il examine comment diverses formes de criminalité liée aux motos contribuent à la déstabilisation à un niveau économique local et dans le conflit sahélien plus large. À cet égard, les pratiques de vol et de trafic de motos sont examinées. L’implication des groupes armés du Sahel dans le trafic est étroitement explorée, et il est soutenu que le trafic de motos est essentiel aux opérations et à la mobilité du JNIM et de l’IS Sahel.