Drawing on a range of public research, and ongoing monitoring by the GI-TOC, this roundtable will focus on the intricate dynamics of synthetic drug markets across the African continent, addressing their rapid expansion, devastating impacts, and the urgent need for comprehensive responses.
According to GI-TOC’s Africa Organized Crime Index 2023, the synthetic drug trade has been found to be one of the fastest-growing on the continent, and the non-medical use of tramadol is one of the most notable examples of the substance’s consumption in the region. The diversity of synthetics available greatly taxes law enforcement abilities to detect, identify and seize. Response is significantly hampered, in part, by a lack of evidence regarding the scope and scale of the synthetic drugs market across Africa, which is consistently under-estimated. It is a pivotal moment to take steps to plug this evidence gap, bringing granular data to stakeholders positioned to respond both within, and beyond, the continent.
To enhance your understanding of synthetic drug markets in Africa and enrich the event’s discussion, we invite you to explore the following reports ahead of the event: Global Synthetic Drug Markets: The Present and Future, The Challenge of Responding to Synthetic Drug Markets: Tramadol in West Africa, A Synthetic Age: The Evolution of Methamphetamine Markets in Eastern and Southern Africa, and Changing Tides: The Evolving Illicit Drug Trade in the Western Indian Ocean, which emphasises the role of synthetic cannabinoids. Insights will also be drawn from the Africa Organised Crime Index 2023 report, which underscores the exponential growth of synthetic drug markets in Africa.
This event is organised in the framework of the Drugs and Development Hub, by the Global Initiative against Transnational Organized Crime (GI-TOC), the Global Partnership on Drug Policies and Development (GPDPD), and the Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, implemented on behalf of the Federal Ministry for Economic Cooperation and Development (BMZ) and under the political lead of the German Federal Government’s Commissioner for Drug and Addiction Policy.
Table Ronde Sur « La Cartographie Des Marchés Des Drogues De Synthèse En Afrique : Permettre Des Réponses Fondées Sur Des Données Probantes »
Dans le cadre du Hub Drogues et développement, l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC) et le Partenariat mondial sur les politiques de drogues et le développement (GPDPD) de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, mis en œuvre au nom du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et sous la direction politique du Commissaire du gouvernement fédéral allemand chargé de la politique en matière de drogues et de dépendances, ont le plaisir de vous inviter à la table ronde intitulée « Cartographier les marchés des drogues de synthèse en Afrique : Permettre des réponses basées sur des preuves ». L’événement se tiendra en ligne le lundi 29 avril 2024 de 15h00 à 17h00 (CET). (Interprétation disponible en anglais et en français)
S’appuyant sur une série de recherches publiques et sur le suivi continu du GI-TOC, cette table ronde se concentrera sur la dynamique complexe des marchés de drogues de synthèse sur le continent africain, en abordant leur expansion rapide, leurs effets dévastateurs et le besoin urgent de réponses globales.
Selon l’Indice du crime organisé en Afrique 2023 de GI-TOC, le commerce des drogues de synthèse est l’un de ceux qui se développent le plus rapidement sur le continent, et l’usage non médical du tramadol est l’un des exemples les plus notables de la consommation de cette substance dans la région. La diversité des produits de synthèse disponibles limite considérablement les capacités de détection, d’identification et de saisie des services répressifs. La réponse est considérablement entravée, en partie, par le manque de preuves concernant la portée et l’ampleur du marché des drogues de synthèse en Afrique, qui est constamment sous-estimé. Le moment est venu de prendre des mesures pour combler cette lacune, en fournissant des données précises aux parties prenantes qui sont en mesure de réagir à la fois sur le continent et au-delà.
Pour mieux comprendre les marchés des drogues de synthèse en Afrique et enrichir les débats, nous vous invitons à consulter les rapports suivants avant l’événement : Global Synthetic Drug Markets: The Present and Future, The Challenge of Responding to Synthetic Drug Markets: Tramadol in West Africa, A Synthetic Age: The Evolution of Methamphetamine Markets in Eastern and Southern Africa, et Changing Tides: The Evolving Illicit Drug Trade in the Western Indian Ocean, qui met l’accent sur le rôle des cannabinoïdes de synthèse. Des informations seront également tirées du rapport Africa Organised Crime Index 2023, qui souligne la croissance exponentielle des marchés de drogues de synthèse en Afrique.
Dans toute l’Afrique, le GI-TOC a constaté que les drogues de synthèse – des méthamphétamines aux cannabinoïdes de synthèse – ont rapidement transformé les marchés de la drogue lorsqu’elles sont arrivées sur un nouveau territoire. Les cannabinoïdes de synthèse sont arrivés dans les îles de l’océan Indien entre 2011 et 2013. En 2015, ils ont radicalement changé les marchés des drogues illicites de Maurice et de Mayotte, et en 2018 ceux des Comores. En 2020, les cannabinoïdes de synthèse étaient la substance la plus consommée dans ces pays, à l’exception du cannabis, et s’étendaient à d’autres marchés d’Afrique orientale et australe, notamment au Mozambique, à l’Afrique du Sud et au Zimbabwe.
En Afrique de l’Ouest, une drogue connue sous le nom de « kush » est arrivée en Sierra Leone vers 2016 et est rapidement devenue la menace prioritaire en matière de drogue dans le pays – bien que les données d’analyse soient limitées, on pense que le « kush » est une drogue de synthèse, potentiellement un cannabinoïde de synthèse. Le « kush » a maintenant pénétré les marchés de détail de la Guinée et du Libéria voisins, ainsi que de la Gambie et de la Guinée-Bissau.
Au-delà des méthamphétamines et des cannabinoïdes de synthèse, des analyses chimiques communautaires non publiées, mais en cours, de substances vendues sur le marché de la drogue en Afrique australe et orientale ont révélé que la contamination des produits de base du marché de la drogue (tels que l’héroïne, la cocaïne et l’ecstasy) par des produits de synthèse non apparentés visant à les frelater semble s’accroître de manière significative.
Comme l’ont reconnu les décideurs politiques lors de la 67e session de la Commission des stupéfiants, qui s’est tenue en mars 2024, les drogues de synthèse représentent un vaste défi, qui évolue rapidement et qui est mal compris à l’échelle mondiale, mais en particulier dans les régions où les capacités de dépistage sont faibles – y compris dans de nombreux pays du continent africain. Il est essentiel que les décideurs politiques prennent conscience de ce défi et soient en mesure de disposer de preuves supplémentaires – par le biais de tests de dépistage et de recherches améliorés – pour accompagner les réponses. Cet atelier constitue une étape dans l’apport de nouvelles données aux décideurs politiques et dans l’engagement d’un débat tourné vers l’avenir.